Ou encore, quand la connaissance scientifique peine à trouver sa place dans les pratiques professionnelles et la culture citoyenne des outils de prévention.
Pauline Charpak, sage-femme à Pantin, en Seine Saint-Denis, nous évoque un enjeu thérapeutique majeur aujourd’hui, celui de la prévention du cancer du col de l’utérus par la vaccination des jeunes gens, filles et garçons, contre le virus « HPV », le papillomavirus.
Des arguments scientifiques majeurs, sous la forme d’études et essais vaccinaux nombreux concordent pour espérer même une éradication de cancer du col dans le futur. Mais la méfiance, le doute, le rejet des arguments scientifique, en particulier dans les suites de la crise COVID-19 font craindre des résistances fortes à ce nouvel outil préventif vaccinal.
Elle a accepté de Participer à la « recherche-action » menée à Pantin, par le CRIPS (Le Centre régional d’information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes) et la CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé), sur la vaccination HPV.
L’étude porte sur la question des freins et leviers auprès des jeunes concernés, de leurs parents, et des professionnels du territoire, depuis l’instauration de la vaccination en 5ème. Sachant que le taux de vaccination en Seine St Denis est un des plus bas de tous les départements français.
70 à 80% des personnes sexuellement actives rencontreront un HPV au cours de leur vie, avec un pic infectieux avant 25 ans. La vaccination cible actuellement les jeunes de 11 à 19 ans.
Les Résultats notables de cette enquête :
- le frein principal pour les parents est la peur des effets secondaires
- Le frein principal pour les jeunes est l’absence d’information sur cette vaccination
- Le frein principal par les professionnels est le manque de temps en consultation »