Après un doctorat de Biologie en 1988 à l’Université Paris VI sur les questions de développement embryonnaire et de dépistage prénatal, champ alors en pleine expansion, elle s’est orientée vers le journalisme scientifique en suivant un cursus qui s’ouvrait à l’Université Paris V.
Journaliste scientifique, après un premier stage à La Recherche, elle rejoint pour une dizaine d’années l’équipe de Biofutur (journal européen de biotechnologies). Après un intermède en tant que journaliste indépendant pour divers journaux français et agences scientifiques européennes, elle rejoint en tant que rédacteur-en-chef l’équipe d’Eurosurveillance monthy, revue scientifique à comité de lecture du Centre Européen de Surveillance du Sida, puis de l’Institut de veille sanitaire (InVS). Elle a participé au processus menant à la cotation d’Eurosurveillance dans MedLine. En 2007, le journal ayant rejoint le nouveau Centre Européen de Prévention et de contrôle des maladies (ECDC, Stocholm), elle est nommée associate editor d’Eurosurveillance, fonction qu’elle assume encore aujourd’hui.
Elle occupe alors un poste de chargée de la valorisation scientifique à l’InVS, puis est nommée responsable de l’unité de valorisation scientifique de Santé publique France lors de sa création en 2016 (fusion de l’InVS et de l’Inpes, Institut de prévention et d’éducation à la santé), structure publique scientifique pour l’aide à la décision dans le champ de la santé publique.
Son goût de la science et du partage des connaissances, la conduit à s’intéresser au mouvement de la Science ouverte. Elle s’engage dans des formations permettant à chacun de comprendre les enjeux (avantages et inconvénients) de cette science ouverte en faveur d’un accès universel et non commercial aux résultats de la science, y compris l’accès aux données de la recherche. Elle travaille sur des référentiels en lien avec la publication scientifique et a participé à des groupes de travail sur l’Open Access. Elle est également au comité de rédaction du Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) et de La Santé en Action, revue française de prévention et de promotion de la santé. La diversité des champs de la santé publique qui concerne aussi bien les maladies infectieuses et chroniques, l’environnement, que le travail et la promotion de la santé, l’amène à s’intéresser aux inégalités sociales de santé et à la littéracie (aptitude cognitive et sociale des personnes à évaluer et critiquer les informations liées à la santé).
Sa position au sein d’une direction de la communication d’une agence développant des initiatives de dialogue avec le citoyen, l’a amenée à prendre conscience des enjeux de l’implication des citoyens lors de réunions publiques sur des sujets ayant trait à leur santé et à leur environnement. Et l’ont sensibilisée à ce besoin de plus en plus prégnant de nos sociétés de comprendre les enjeux de la santé au sens large et à être entendues dans leurs attentes et questionnements.
Son rôle actuel l’a familiarisée, sans pour autant être experte, avec les relations complexes du dialogue entre experts et décideurs, entre experts et citoyens. Appréhender la complexité qui se cache derrière des mots tels que débat participatif, parties prenantes dont font partie aussi bien des élus que des citoyens ou des journalistes, est un incontournable pour que la science puisse devenir citoyenne. Chacun est porteur de ses connaissances, de ses besoins, de son vécu … qui interfèrent avec la compréhension de la science et de ses incertitudes.
En résumé, une grande curiosité, un parcours guidé par cette passion de « Comprendre et restituer ». Le fil rouge de ses choix professionnels est la science au service du plus grand nombre.